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L’arthrose chez le chien et le chat

Nos compagnons domestiques sont eux aussi susceptibles de développer de l’arthrose. Certains éléments physiologiqueS ou évènements pourront être considérés comme des facteurs favorisants ou aggravants. Il est important de comprendre l’origine et l’évolution de l’arthrose pour élaborer la meilleure stratégie thérapeutique de confort pour votre compagnon lorsque cette affection ostéo-articulaire est identifiée.

Arthrose chez nos compagnons : les signes et les facteurs aggravants

Chez le chien, l’arthrose est une affection bien connue et bien identifiable pour vous et votre vétérinaire : présence d’une boiterie d’apparition progressive notamment présente lors du levée le matin (chien « froid ») et suite à un effort. D’autres signes pourront être identifiés : présence d’une tuméfaction parfois chaude de l’articulation arthrosique, amplitude articulaire diminuée avec gène voir douleur aiguë lors de sa manipulation. Lorsque l’arthrose intéressera le rachis, des signes neurologiques pourront être identifiables : perte de la sensibilité des membres, perte de la tonicité musculaire, raideur de l’encolure avec port de la tête basse ou difficultés à la rotation de celle-ci. C’est signe sont facilement objectivables et permettront de rapidement réaliser un diagnostic d’arthrose avec votre vétérinaire. Le cas échéant, la réalisation de vidéo de votre compagnon en phase dynamique pour apporter des preuves à votre vétérinaire pourra être pertinente.

Chez le chat, c’est une toute autre histoire. En effet, il est assez rare d’identifier facilement une boiterie chez un chat ou la tuméfaction d’une articulation. En effet, des signes plus particuliers sont à rechercher chez nos félins : la sédentarisation avec un chat nettement moins chasseur ou joueur, le défaut de toilettage de l’arrière train notamment chez le chat présentant en plus un surpoids. C’est deux signes sont souvent associés à une gêne articulaire qui pour autant ne sera pas si aisément mise en évidence lors de la manipulation des articulations.

Le principal facteur aggravant lors d’arthrose sera le surpoids. En effet, cette situation va accentuer l’effort articulaire et donc la dégradation du cartilage articulaire en cas de développement arthrosique. Les facteurs favorisants l’émergence d’arthrose seront l’exercice intense ou les traumatismes articulaires. En effet, ces deux évènement pourront initier des points de traumatisme du cartilage articulaire, point de naissance ensuite de l’arthrose.

Arthrose : comment cela se développe ?

L’arthrose est la conséquence d’une dégénérescence fibreuse du cartilage articulaire. Le cartilage articulaire est composé de chondrocytes synthétisant une matrice glycoprotéique périphérique. Cette structure est avasculaire. Les chondrocytes sont donc approvisionnés en éléments nutritionnels par absorption au travers du cartilage. Ainsi, tout arrêt de la mobilité articulaire pourra générer une souffrance rapide des chondrocytes. De plus, en cas de traumatisme du cartilage, celui-ci étant avasculaire, il n’y a pas de possibilité d’apport en facteur cicatriciel expliquant donc la dégénérescence fibrotique.

A partir du moment où un point d’arthrose se développe au sein de la structure cartilagineuse, celui-ci n’aura de cesse de se développer. En effet, le tissu fibrotique n’ayant pas les mêmes propriétés physiques que le cartilage sain, celui-ci par sa présence favorisera le développement d’autres points d’arthrose et leur expansion.

En plus du développement de tissu fibrotique remplaçant le cartilage sain, le liquide synovial va changer de composition en se chargeant de médiateurs pro-inflammatoires. La capsule synoviale va s’enflammer et s’épaissir pour devenir douloureuse à son tour. Des ostéophytes pourront se développer au sein de l’espace intra-articulaire et arriverons lors de la mobilisation dynamique de l’articulation, le cas échéant, se coincer entre les surfaces articulaires provoquant une douleur vive à votre compagnon.

Comment lutter contre l’arthrose ?

Il y a deux visions possibles : la gestion préventive en utilisant des chondroprotecteurs et la vision curative en utilisant des molécules luttant contre l’inflammation, la douleur articulaire.

La gestion préventive de l’arthrose se fera par l’utilisation de chondroprotecteurs, molécules permettant de renforcer l’intégrité du cartilage et de soutenir la fonction des chondrocytes. Ces molécules sont disponibles en compléments alimentaires à donner en parallèle de l’alimentation ou déjà incorporer dans des aliments spécifiques. Cette approche sera essentielle pour tout individus ayant subi un traumatisme ou une chirurgie importante d’une articulation.

La gestion curative de l’arthrose se fera lorsque votre compagnon aura des signes de développement arthrosique. Il y a différents protocoles qui tous possèdent des avantages et des inconvénients :

Ainsi il existe de nombreuses solutions thérapeutiques qu’il faut envisager avec votre vétérinaire en opposant les avantages et les inconvénients pour décider du meilleur à choisir. Le traitement curatif peut être renforcé par l’utilisation de chondroprotecteurs. C’est un traitement en continu qui devra bénéficier de réévaluation régulière par votre vétérinaire afin de rééquilibrer le cas échéant les thérapeutiques.

Des astuces dans la vie de tous les jours vous permettront d’aider efficacement votre compagnon. Pour votre chien vous pouvez réaliser de la physiothérapie quotidiennement en lui mobilisant les articulations pour diminuer la douleur « à froid ». La mise en place d’un lieu de couchage légèrement en hauteur et entouré de tapis permettra à votre chien de ne pas faire d’effort pour se lever ni de risquer de glisser en se levant. Pour votre chat, la mise en place de marche lui permettant de continuer d’évoluer dans son milieu de vie lui évitera la sédentarisation.