Au secours, je n’arrive pas à me débarrasser des puces

Les puces sont de petits insectes brunâtres piqueurs et suceurs qui se nourrissent du sang de votre compagnon. Vous pouvez les observer directement sur leur pelage ou objectiver indirectement leur passage en relevant la présence de leurs déjections, petits grains noirs qui deviennent couleur sang en contact avec de l’eau. Elles ont pour caractéristique de pouvoir se reproduire très rapidement en pondant plus d’une cinquantaine d’œufs par jour. Ceci explique la facilité avec laquelle les puces peuvent envahir un foyer sans qu’il soit pour autant question de mauvaise hygiène.

Quels sont les risques ?

Il est impératif de lutter contre ces parasites car ils ne sont pas sans danger pour vous et votre compagnon. En effet, les puces peuvent être responsables :

• d’une spoliation sanguine : lorsque l’infestation est massive, la quantité de sang prélevée par les parasites peut être importante et entrainée une anémie sévère.
• d’une transmission parasitaire : les puces véhiculent des parasites digestifs comme le ténia ainsi que des parasites sanguins pouvant induire une anémie hémolytique fatale chez les chats en détruisant leurs globules rouges.
• de réactions allergiques : la dermatite allergique à la salive de puces est l’allergie la plus fréquemment rencontrée dans l’espèce canine et féline. Elle se caractérise par :
  • une forte inflammation cutanée et des rougeurs
  • des démangeaisons importantes
  • une perte de poil, plus marquée en région dorso lombaire
  • des surinfections bactériennes : excoriations, papules, croutes, pustules…
• de piqures chez l’homme.

Mieux comprendre pour mieux agir

Les puces sont présentes dans tous les environnements, qu’il soit urbain ou rural. Elles sont plus particulièrement actives du printemps à l’automne mais nous en retrouvons de plus en plus en hiver aussi.

La contamination de votre animal peut se faire de manière directe c’est-à-dire que la puce peut sauter directement d’un animal à l’autre (chat, chien, rongeurs, animal sauvage …) ou indirecte car nous pouvons tout à fait ramener le parasite sur nos vêtements ou sous nos chaussures.

Une fois sur votre animal, la puce va se nourrir et se reproduire très rapidement en pondant des œufs dans votre maison. Elles raffolent particulièrement des surfaces type tissus, moquettes, parquets.

Vous comprenez qu’il est impératif de prendre en compte leur mode de reproduction pour parvenir à les éliminer. En effet, si vous ne traitez pas votre environnement, où se trouvent la majorité des œufs et des larves de puces, vous n’arriverez pas à vous en débarrasser. De même, il est impératif de traiter tous vos animaux et ce tous les mois de l’année.

Traiter votre environnement

Cette étape peut paraitre assez fastidieuse mais elle est indispensable.

Elle se décompose en plusieurs étapes :

FAIRE UN GRAND MENAGE

Il faut passer l’aspirateur dans toute votre maison en insistant sur les surfaces à risque (tapis, moquettes, canapés). Vous devez également laver en machine (60° minimum) vos draps, couvertures, linges de couchage et panier de vos compagnons, rideaux … Vous penserez à jeter votre sac d’aspirateur en fin de ménage.

LE TRAITEMENT DE VOTRE HABITAT

Vous pourrez traiter votre habitation via l’utilisation de générateurs d’aérosol spécifiques se présentant sous forme de fogger. Il est très important de traiter l’ensemble de vos pièces, il faudra donc adapter le nombre de fogger en fonction de votre surface et de la conformation de votre maison. Les habitations avec de vieux planchers sont les plus difficiles à traiter : ne pas hésiter à complémenter votre aérosol par un pulvérisateur en spray pour les zones les plus difficiles d’accès.

Il faudra laisser agir le produit en votre absence sur au moins 3 heures puis bien aérer ½ heure.

Vous pouvez renouveler le traitement insecticide après 1 mois si nécessaire.

TRAITER VOS ANIMAUX

Il est important de traiter l’ensemble de vos animaux et de les traiter toute l’année.

Il existe de nombreuses molécules insecticides mais attention certaines ne sont pas adaptées à toutes les espèces. La perméthrine sera notamment toxique chez le chat et le fipronil chez le lapin donc dans le doute n’hésitez pas à prendre conseil auprès de votre vétérinaire traitant.

En cas d’infestation massive, les formulations sous forme de pipettes, colliers, shampoing peuvent être débordées. Il est donc possible d’associer plusieurs traitements, exemple : collier + pipette, ou d’augmenter leur fréquence d’application.

Il existe depuis peu de nouvelles molécules très efficaces avec une présentation par voie orale.

Ces nouvelles formulations sous forme de comprimés avec une rémanence d’un mois sont aujourd’hui les traitements parmi les plus efficaces. Ils ont également démontré un grand intérêt dans la prise en charge des animaux allergiques en réduisant la quantité de salive inoculée par les puces donc en diminuant la source d’allergène.

Parlez-en avec votre vétérinaire car ces produits sont uniquement disponibles sur ordonnance.

TRAITER L’ALLERGIE

Si votre animal présente des symptômes d’une allergie aux piqures de puces, il est impératif de consulter votre vétérinaire qui mettra en place un traitement pour lutter contre le phénomène allergique, calmer les démangeaisons et gérer les surinfections. Celui-ci pourra ainsi adapter au mieux votre protocole de déparasitage.

Attention, lorsqu’un animal est allergique à la salive de puce, il suffira d’une seule piqure pour que les symptômes rechutent. Il est donc d’autant plus important de traiter ces animaux toute l’année.

A vous de jouer!