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Adopter un chien en refuge, une bonne idée ?

Adopter un chien dans un refuge

Les refuges, SPA ou autres, sont malheureusement remplis d’animaux abandonnés à la recherche d’un nouveau maître. Choisir d’y adopter un chien est un acte très généreux, à condition de bien savoir comment cela se passe, avant, pendant et après l’adoption. Pour ne pas vous tromper dans votre choix, voici « les 10 commandements pour une adoption réussie ».

Ne pensez pas que c’est gratuit

L’adoption d’un chien dans un refuge coûte forcément moins cher que l’achat d’un chien de race chez un éleveur ou une animalerie, mais n’est pas gratuite. Les refuges vous demanderont une participation financière de 150 à 250 €. Par contre le chien sera déjà vacciné, stérilisé et identifié. Les chiens de refuge sont suivis par des vétérinaires et en bonne santé. Si ce n’est pas le cas, vous serez bien sûr averti de l’état de santé de votre futur compagnon (diabétique, épileptique…) et certains refuges prennent en charge une partie du traitement éventuel.

Réfléchissez bien avant de vous engager

Même si vous ne choisissez pas un très jeune animal, vous vous engagez probablement pour plusieurs années de vie commune. Aurez-vous le temps et les moyens financiers de vous occuper d’un chien ? Réfléchissez bien à tous les frais que cela implique : la nourriture, le matériel (laisse, collier, gamelles, corbeille…), une visite annuelle au minimum chez le vétérinaire pour les vaccinations, les vermifuges, les frais de pension si vous ne pouvez pas l’emmener avec vous en vacances, le toilettage…

Restez ouvert

Si vous allez au refuge avec une idée très précise du chien que vous recherchez (un berger allemand femelle de moins d’un an par exemple), vous allez forcément être déçu. Ne refusez pas d’emblée un chien adulte : il sera normalement un minimum éduqué et vous vous épargnerez l’apprentissage de la propreté ! Il aura sa taille définitive, donc pas de mauvaise surprise de ce côté-là, et sera plus calme qu’un chiot. Quant aux chiens âgés, ils demandent beaucoup d’affection, mais pas forcément de longues promenades.

Prenez en compte le passé du chien

Le personnel des refuges, dans la plupart des cas, est au courant du passé du chien et des raisons de son abandon. Ce n’est pas tout à fait la même chose par exemple d’adopter un chien abandonné pour agressivité qu’un chien dont l’ancien maître est parti en maison de retraite. Il faut juste le savoir et voir si vous arriverez à gérer une situation un peu difficile.

Prenez en compte son caractère

Le personnel des refuges connaît également le caractère des chiens proposés à l’adoption. Décrivez le plus précisément possible ce que vous pouvez proposer à votre futur compagnon : votre logement, votre mode de vie, votre situation familiale, éventuellement vos revenus. Avez-vous un jardin ? Des enfants en bas âge ? Un chat ? Etes-vous plutôt patient ? Disponible ? Aimez-vous les grandes promenades ? Vous absentez-vous souvent de votre domicile ? Inutile par exemple de confier un chien qui ne supporte pas la solitude à un maître absent toute la journée, cela se solderait forcément par un échec et un nouvel abandon…

Apprenez à connaître votre futur compagnon

Ne cédez surtout pas à un coup de cœur et prenez le temps de bien réfléchir. Le comportement du chien peut être très différent derrière les barreaux de sa cage et en liberté. Allez voir le chien plusieurs fois avant de vous décider, demandez à le sortir, emmenez-le à pied ou en voiture, présentez-lui éventuellement vos enfants, un autre chien… Certains refuges proposent une « période d’essai » de quelques jours, ce qui est une bonne idée si cela se passe dans les conditions réelles : ne prenez pas deux jours pour vous occuper du chien à la maison si normalement vous êtes au travail toute la journée, cela ne serait pas significatif.

N’en faites pas trop à son arrivée chez vous

Comportez-vous le plus normalement possible, même si vous avez l’impression que vous venez de « sauver la vie » de votre nouveau compagnon. Il faut savoir que la plupart des chiens sont abandonnés dans un refuge pour des raisons de convenance (décès d’un maître âgé, divorce, arrivée d’un enfant, départ à l’étranger, conditions de vie précaire…) et que la plupart d’entre eux n’ont aucun passé douloureux de violence ou de maltraitance à oublier et ne vivent pas non plus dans la crainte d’être à nouveau abandonnés… Ne soyez pas trop gentil et imposez-vous dès le départ comme le chef de meute, sans pour autant utiliser la force, bien sûr !

Laissez-lui un temps d’adaptation

Proposez à votre nouveau chien un univers rassurant et stable. Installez-lui un panier ou un coussin dans un endroit calme. Montrez-lui sa gamelle d’eau. Donnez-lui à manger à heures régulières. Sortez-le en laisse. Ne le sollicitez pas de façon excessive (passez la consigne à vos enfants) et laissez-le prendre ses marques tranquillement. Attendez qu’il vienne vers vous pour le caresser. Ne lui accordez pas trop d’attention, vous le mettriez mal à l’aise, ce qui risque de créer un climat d’anxiété.

Commencez son éducation

Une fois le chien bien habitué à son nouvel environnement, vous pourrez commencer son apprentissage, quel que soit son âge. Apprenez-lui (ou rappelez-lui !) l’éducation de base : les mots « non », « assis », « couché », « viens », la marche en laisse, les trajets en voiture, la solitude…

N’hésitez pas à vous faire aider

Si vous avez un doute sur le comportement de votre animal (agressivité, inhibition, anxiété…) ou si vous avez des difficultés pour mettre en place les règles de base de son éducation, n’attendez surtout pas que la situation empire et faites-vous aider le plus rapidement possible par un professionnel : vétérinaire, spécialiste du comportement ou éducateur.

Certains refuges demandent à pouvoir rendre visite à l’animal quelques semaines après l’adoption afin de vérifier les conditions de vie et l’état de santé du chien. N’hésitez pas à en parler si quelque chose vous inquiète.